Miley Cyrus

De vedette angélique de la bubblegum pop à icône rebelle néoféministe multigenre, Miley Cyrus ne fait pas dans la demi-mesure. De 2006 à 2011, Destiny Hope Cyrus (née en 1992) tient le rôle principal de la série Hannah Montana, où elle partage l’écran avec son père, le chanteur country Billy Ray Cyrus. En 2009, elle lance l’album The Time Of Our Lives, suivi de Can’t Be Tamed en 2010, qui la propulse au-devant de la scène pop. Mais c’est en 2013, avec le simple « Wrecking Ball » qui la hisse pour la première fois à la tête du Billboard Hot 100, que Miley s’affranchit officiellement de son image d’ado parfaite pour embrasser le statut d’icône. Entre 2012 et 2015, l’ancienne reine de Disney secoue le paysage commercial et statique de la pop et séduit une nouvelle génération de fans en revendiquant sa liberté, en dénonçant la misogynie et en assumant sa sexualité. Depuis l’immense succès de Breakout, paru en 2008, elle a collaboré avec Swae Lee, RuPaul, les Flaming Lips, Mike WiLL Made-It et, plus récemment, Billy Idol et la légende du rock Joan Jett. Émancipée et inclassable, l’artiste refuse de se cantonner à un genre : ballade country (Younger Now, 2017), hip-hop (Bangerz, 2013), pop expérimentale et bols tibétains (Miley Cyrus & Her Dead Petz, 2015). Mais c’est dans le rock qu’elle trouve cette liberté qui lui est si chère. Sur son septième album, Plastic Hearts (2020), elle revisite certains classiques rock et new wave auxquels elle infuse des éléments de pop. Encore plus grave, sa voix éraillée, un brin nasillarde, parfois traînante, mais capable d’une puissance surprenante, semble avoir vécu plus longtemps que celle qui la porte. Il faut l’admettre, le rock lui va à merveille.