

Neil en solo, c’est toujours un pur plaisir, qu’il s’agisse de captations studio comme Hitchhiker ou d’enregistrements en spectacle exhumés des archives au fil des ans (Live at Massey Hall 1971 est une excellente porte d’entrée). Présenté comme la trame sonore du documentaire réalisé par sa conjointe Daryl Hannah sur sa tournée de 2023, Coastal se distingue en allant piger dans un répertoire que Young sort rarement : une version solo de « Vampire Blues », « I Am a Child » et trois pièces tirées de Mirror Ball, son album de 1995 avec Pearl Jam – un projet rarement considéré comme un incontournable. Le fil conducteur, s’il y en a un, c’est la nature : ce qu’elle nous donne, ce qu’on lui prend, ce qu’on n’est plus capables de réparer – même si on le souhaite. Des réflexions lucides, livrées avec la tendresse brute typique de Neil Young. Petit extrait de bavardage sur scène : « C’est quoi, votre planète préférée? »