Zamdane

S’inscrire en tant que figure du rap en France, ce n’était pas écrit pour Zamdane. Ayoub Zaidane voit le jour à Marrakech en septembre 1997. Une enfance marocaine comme tant d’autres, maisil est accompagné par un père, guide touristique, qui lui transfuse deux passions : celle de la langue de Molière — pour conter ses histoires — et celle de la musique, notamment Aznavour et Dalida. Des sons et des images magnétiques qui le poussent à partir pour Marseille, à 17 ans,pour y suivre ses études. Dans la cité phocéenne, le choc culturel remue Zamdane, avec une nouvelle musique qui monte dans sa tête : le rap français. Tandis qu’il s'immerge dans l’autre capitale du hip-hop, les flows et les textes le submergent, avec Nekfeu en tête de gondole. Une palanquée d’open-mics et de freestyles plus tard, l’un de ses premiers singles, « Favaro », révèle son rap technique dès juin 2017. Et ses premiers freestyles Affamé finissent de l’installer sous les projecteurs l’année suivante. Mais une fois dans la lumière, ses fantômes sortent de l’ombre. Des proches disparaissent, les fractures de l’exil l’agitent… Alors Zamdane ouvre ses textes, pour narrer ses émotions et ses commotions. Et en parallèle d’un premier album tourmenté en 2022, Couleur de ma peine, il passe des paroles aux actes auprès d’ONG comme SOS Méditerranée. Puis Zamdane ouvre sa musique, et se découvre un don pour les mélodies mélancoliques qui lui vaut nombre d’invitations en featuring. Mais sans jamais perdre la lumière. Comme écrit dans le livret de l’apaisé Solsad début 2024 : « Même un soleil triste peut illuminer le monde ».